A Mayotte, le droit commun français est complètement inadapté. Il ne règle rien . Au contraire, il complique tout.
Au lieu de passer leur temps à expliquer pourquoi, à cause du droit commun, c’est plus compliqué, des élus et des agents du public comme du privé, préfèrent dire carrément : çà ne marchera pas en Maorais : « Kaitsokiri ».
Finalement ces élus et ses agents ont été surnommés « Kaitsokiri » par la population.
A tous ceux et celles qui se présentent au bureau, on leur dit « Kaitsokiri ».
Ø Le 1er venu : Kaitsokiri
Ø Le 2ème : Kaitsokiri
Ø Le 3ème : Kaitsokiri
Finalement l’élu ou l’agent, n’a plus rien à faire qu’attendre la fin du mois.
Mais il ne dit pas pourquoi « Kaitsokiri ». En fait c’est à cause du droit commun. L’élu ou l’agent ne le dit pas car le droit commun lui assure la fin du mois, mais pour les autres, c’est « Kaitsokiri ».
L’élu et l’agent oublient qu’un jour ce sera à eux à leur tour, de se présenter au bureau d’autrui, et on ne manquera pas de leur répondre : « Kaitsokiri ».
Et malgré tout leur argent, ils ne pourront rien faire sauf ce qu’autorise le droit commun à Mayotte, des choses limitées, par rapport à ce qu’ils auraient souhaité, par exemple : acheter une voiture de luxe au lieu d’un camion de travail, d’un terrain ou d’une maison.
C’est ainsi qu’à Mayotte, le droit commun bloque des projets, entretient le sous-développement et l’assistanat des Maorais, avec la complicité des élus et des agents « Kaitsokiri ».
Ces derniers, déresponsabilisés, renvoient tout au premier mzoungou, qui prend de l’importance au dépens d’eux, chez eux, tout simplement, parce que lui, mzoungou, il a voulu et su contourner le droit commun, pour résoudre les problèmes qui lui sont soumis par les gens.