Il faut d’abord constater que 40% c’est beaucoup pour une élection que l’on présentait injustement comme capitale.
Comme l’aboutissement d’une lutte, le début d’une ère, la victoire du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il faut en suite se demander pourquoi 40% d’électeurs ne sont pas allés voter le département ?
La raison la plus probable et la plus logique, c’est qu’ils sont contre le département, ou que le département ne les enthousiasme pas. Ce sont des partisans du non au département mais qui ont préféré ne pas bouger compte tenu des circonstances diverses dont des menaces. On peut même ajouter que non seulement ils sont contre le département, mais ils sont aussi contre le statuquo. La victoire du non conduirait au statuquo, pourquoi la chercher ?
La deuxième série de raisons la moins probable et le moins logique, tiendrait :
- A la défaillance des listes électorales. Après plusieurs années (environ 10 années) de révision coloniale d’état civil, on est en effet parvenu non pas à la clarté, mais au contraire à la confusion générale. Personne ne sait qui et qui ! c’est probable que les listes électorales en pâtissent. Mais pas à 40% tout de même
- A l’absence du territoire des électeurs. Mais pourquoi, ils n’ont pas fait de procuration. Et surtout pourquoi des ambassadeurs du oui ne sont pas allés à la Réunion et en France pour ramasser des procurations quasi – forcées, quasi illégales comme cela se faisait lors des élections à fortes indemnité comme celles des maires des conseillers généraux et des parlementaires ? les partisans du oui seraient ils eux-mêmes pas assez enthousiasmés par le département ? ce n’est pas impossibles car beaucoup ont déclaré contre le pacte, et beaucoup ne sont motivés que par la tentation d’argent facile (forte indemnisation pour les candidats, RMI pour les jeunes et les vieillards ! or ce n’est pas promis pour l’immédiat.
- A l’absence de ramassage des électeurs par véhicule de leur domicile au bureau de vote. Cette raison ne tient pas debout non plus car il y a aussi des questions sans réponses dont. Cette pratique est connue et classique et les moyens existent, pourquoi l’avoir oubliée ? Les partisans du oui ne seraient ils pas assez motivés par le département en soi ? Ce n’est pas impossible, répétons le !
Conclusion chez les partisans du non comme chez les partisans du oui (oui-ouiphones) il y a de nombreuses et profondes réserves qui ne demandent qu’à être exprimées.
Contrairement à ce que pourraient penser notamment des dirigeants locaux et nationaux de l’UMP dont certains sont très proches de l’extrême droite, le droit pour des peuples à disposer d’eux-mêmes, ce n’est pas le droit pour un peuple de s’aliéner !